Le manque de sommeil et la baisse de vigilance coûterait 2% du PIB aux pays développés

Le manque de sommeil et la baisse de vigilance peuvent avoir de graves conséquences sur notre vie quotidienne et sur notre santé. Comme tout le monde le sait, l’incapacité de maintenir une vigilance constante au cours d’une journée peut entraîner de graves conséquences. Une étude a révélé qu’en se levant plus tard, notre vigilance serait accrue, qu’en pratiquant une activé physique la veille, la vigilance serait également plus optimisée. Cette étude révèle également d’autres points.

Cette étude publiée dans Nature Communications conjointement par l’Université de Californie à Berkeley et le King’s College de Londres a révélé les facteurs qui ont le plus d’impact sur notre vigilance après le réveil. Publiée le 19 novembre 2022, cette étude offre un aperçu sur ce qui peut influencer notre capacité à nous réveiller en forme et à maintenir notre vigilance tout au long de la journée.

Selon cette étude, cela dépend de divers facteurs tels que :

  • La qualité et la quantité de votre sommeil
  • Votre activité physique de la veille
  • Votre petit-déjeuner riche en glucides
  • Votre réponse glycémique plus faible après le petit-déjeuner

En outre, le niveau de vigilance quotidienne d’une personne est lié à :

  • La qualité de son sommeil
  • Son état émotionnel positif
  • Son âge

fatigue au volant

Le manque de vigilance coûterait 411 milliards de dollars aux Etats-Unis

Il est important de comprendre ces facteurs car l’incapacité de maintenir une vigilance constante au cours d’une journée peut entraîner des accidents de la route et du travail, responsables de milliers de décès chaque année. Par ailleurs, le manque de sommeil et la baisse de vigilance diurne peuvent également causer une baisse de productivité au travail, une utilisation accrue des soins de santé et de l’absentéisme au travail, ce qui coûte aux pays développés environ 2 % de leur PIB chaque année (411 milliards de dollars aux États-Unis).

L’inertie du sommeil, c’est-à-dire la difficulté à passer à un état de vigilance cognitive fonctionnelle au réveil, est également un risque important pour les travailleurs effectuant des tâches dangereuses dès leur réveil, comme le personnel militaire, les travailleurs de la santé, les pompiers et les pilotes.

Quelles sont les conclusions de l’étude ?

En étudiant ces questions, cette étude a testé si un certain nombre de facteurs étaient associés à la vigilance dans les premières heures suivant le réveil. Les résultats ont montré que l’efficacité avec laquelle une personne se réveille n’est pas liée à sa génétique, mais plutôt à ces quatre facteurs indépendants mentionnés précédemment.

Cette étude a testé plusieurs hypothèses pour déterminer quels facteurs influencent la vigilance le lendemain matin.

Premièrement, il a été démontré que le profil de sommeil unique d’un individu la nuit précédente – c’est-à-dire sa durée de sommeil, son efficacité et son rythme de sommeil – prédit les changements ultérieurs de la vigilance le lendemain matin. Plus précisément, une durée de sommeil et une efficacité du sommeil supérieures à la moyenne pour un individu donné prédiraient de manière unique une vigilance supérieure (plus élevée) le lendemain pour cet individu.

Deuxièmement, des niveaux d’activité physique plus élevés la veille prédisaient une augmentation de la vigilance le lendemain matin.

Troisièmement, la composition en macronutriments du petit-déjeuner et, indépendamment de cette composition, la réponse glycémique unique associée, influencent chacune sélectivement la vigilance matinale.