Covid-19 : En voyage, il se retrouve 1 mois confiné à l’étranger, il témoigne

Le coronavirus, ou covid-19 fait couler beaucoup d’encre encore aujourd’hui. Cette crise sanitaire et pandémie mondiale, a changé la façon de voir les choses, de les vivre, mais surtout de voyager. Le secteur du tourisme, durement frappé par cette crise aura sans doute du mal à s’en remettre. Les voyageurs témoignent d’ailleurs .. !

Voyager, avant, pendant et après le Coronavirus ?

Si avant la pandémie du covid-19 voyager était plus ou moins accessible à tout le monde, avec ce virus le sujet est remis en question. En effet, des suites de ce virus, de nombreux pays ont changé leurs règles. Restriction d’entrée sur le territoire, frontières fermées pour certains, aéroports et autres transports en pause, hébergements et points de restauration stoppés… Bref, des pays en confinements et une vie à l’arrêt. Voyager après le coronavirus sera alors sujet à tout un tas de questions et de doutes. Et les voyages de beaucoup risquent d’être reportés voire annulés.

Vivre le confinement à l’étranger ?

Si certains étaient donc bien installés chez eux, dans leur maisons de campagne, d’autres comme les voyageurs ont malheureusement subit cette crise depuis l’étranger, pendant leurs vacances. Certains diront qu’ils n’avaient qu’à pas partir, d’autres qu’ils ont déjà de la chance de voyager alors de quoi ls se plaignent, mais ça, c’est parce qu’ils n’ont pas vécu la covid-19 de la même façon. Car oui, une pandémie mondiale, incluant fermeture des commerces et autres restrictions sanitaires, n’a rien à voir quand on est chez soi avec ses proches, que lorsqu’on est à l’autre bout du monde, loin de sa famille, et dans des pays où les conditions sanitaires sont déjà de base très “limite”.

Témoignage : Yann et son confinement en Equateur

Parmi ces voyageurs donc, bloqués et confinés à l’étranger, certains ont pris la parole. Yann qui tient un blog voyage (Voyageons.top) témoigne aujourd’hui et nous raconte en quelques lignes comment il a vécu ce confinement en Equateur.

Début du voyage en Equateur

« D’abord, merci de me donner la parole. Je dois avouer que lorsque je suis parti en voyage en Amérique du Sud, je n’imaginais pas une seule minute qu’une telle situation puisse arriver. J’avais pourtant été confronté déjà à des situations complexes en voyage, telle la perte d’un ami. Mais une pandémie mondiale et tout ce que cela inclue, non ! Au départ, on prenait alors ça un peu à la légère, en se disant que ce n’était qu’une grippe un peu plus violente que la saisonnière. Il était alors aux environs de la mi-février. Ma copine et moi décidons de continuer notre voyage en Equateur, tout en suivant de loin l’actualité du coronavirusPassant de la capitale Quito à un séjour en Amazonie à Cuyabeno, puis un grimpette au volcan Cotopaxi, suivit d’un trek sur la boucle de Quilotoa, ou encore d’un passage à Cuenca, Baños, puis sur la côté à Puerto Lopez. »

La Covid-19 frappe alors le Pays

Jusque là tout semblait aller pour Yann qui voyageait en Equateur. Mais rapidement, la situation a évoluée, et son voyage remis en question. « Mais les choses se sont vite mises à devenir compliqué. Si en Amérique du Sud on n’entendait pas trop parler de la covid-19, notamment parce qu’il n’y avait pas trop de cas, les choses ont rapidement changés et le virus a fini par arriver sur le continent. Début mars, les premiers cas de coronavirus apparaissent alors en Amérique du Sud, et des cas de covid-19 sont alors signalés à la capitale Quito et dans la plus grande ville, Guayaquil. L’inquiétude commence à monter, on poursuit tout de même notre aventure, mais cette fois, en se méfiant un peu plus. Les gens sur placent commencent à devenir méfiants, à la vue de nos visages d’Européens. On se voit refuser l’entrée dans certains établissements, les gens nous regardent avec un air suspect. Mais on se sent quand même bien. Le 18 mars, la nouvelle tombe, les cas deviennent de plus en plus nombreux en Equateur, et le pays est alors placé en confinement. »

Vivre le confinement en Équateur !

« Un confinement qui n’a rien à voir avec celui mis en place en France. On se trouvait alors à Otavalo, non loin de la frontière Colombienne, notre future destination. Port du masque obligatoire, couvre-feu à partir de 14h, mise en place de jours spécifiques pour aller faire ses courses en fonction de son numéro de pièce d’identité, contrôles de police dans les rues et sur la route, commerces fermés, restrictions sanitaires strictes pour se rendre à tel ou tel endroit, bref, on sentait la situation devenir compliquée. Au départ on pensait alors que c’était passager, et que sous quelques jours, 1 semaine ou 2 tout au plus, on pourrait reprendre notre périple et continuer notre voyage. Mais on était loin de s’imaginer la suite. A Guayaquil épicentre du virus en Equateur, la situation devient dramatique, affolant tout le pays. Des vidéos sont alors postés, où l’on voit les morts s’entasser dans les rues, des gens jetant des cadavres (morts du covid-19 ou non) dans les rues, les cacher dans les toilettes etc. Rajoutant à cela, un confinement dans un petit appartement, en location Airbnb, où l’on se marche dessus, où l’on ne peut pas sortir, où l’on pas de jardin, pas de télé, pas de divertissement etc .. Kes journées sont donc très longues, et aàce moment-là, la question de rentrer ou non en France, se pose. La situation liée à la crise sanitaire devient chaotique en Equateur, et pour nous de plus en plus difficile »

Se faire rapatrier en France

Au bout d’un moment, Yann et ses compagnons de voyage, réfléchissent alors à rentrer et commencent même à l’envisager et faire les démarches nécessaire, mais ce n’est pas aussi simple que ça ! « Début Avril, on est toujours confinés et bloqués à Otavalo en Équateur. Nous étions alors dans notre Airbnb, un peu écarté de la ville. Mais la situation empirant, on ne se sentait plus si à l’aise que ça. Entre le propriétaire du dit airbnb qui était à deux doigts de nous mettre dehors parce que l’on est Français, ces gens qui nous tuent du regard dans la rue, et toutes ces actualités qu’on entend sur le coronavirus en Équateur mais aussi partout dans le monde, on commençait à flipper et à avoir peur. On décide alors de contacter l’ambassade de France en Equateur, qui tentait alors de gérer a crise du mieux que possible, et donc de permettre aux voyageurs nous compris, de rentrer chez eux. Car en Equateur les normes sanitaires ne sont pas les mêmes, en tant que Français on n’est pas prioritaire, cela coute très cher de se faire soigner etc .. Plusieurs vols de rapatriement sont alors mis en place, mais à hors de prix et ces fameux vols étaient particuliers. Des vols charters, à plus de 1500€la place, qui faisaient alors escale dans des pays durement frappés par la covid-19 comme Madrid en Espagne par exemple. Il nous faudra attendre le 8 avril, que des places soient alors disponibles dans un vol de rapatriement mis en place par l’état Français, depuis Quito vers Paris. On saute forcément sur l’occasion, avec toute fois la peur au ventre que de se rendre dans un aéroport et de prendre l’avion avec ce virus. Ce fameux même vol , qu’on aura réussi à prendre, sera des plus complexes. En plus de faire étape à Guayaquil ville épicentre de la pandémie en Équateur, l’avion ne saura décoller le jour même suite à une panne. Tous les voyageurs, qui de basent devaient être mis en sécurité face à cette crise, se retrouvent alors dans la pire ville de l’équateur ! Finalement, après une frayeur hors norme, on a tous réussi à rentrer en France. On est rassuré, mais on gardera un drôle de souvenir de ce voyage. On remercie grandement l’ambassade de France à Quito qui a joué un rôle important mais qui surtout s’est démenée pour mener à bien ce rapatriement malgré les complications. Bravo à eux et Merci. »

Yann est rentré de voyage

Yann est alors rentré de son voyage en équateur, 2 mois se sont écoulés depuis, mais il reste encore sous le choc ce cette expérience. Il ne pensait pas que la situation allez tourner au vinaigre ainsi, et qu’un tel plaisir que peut être le voyage, devienne alors un véritable cauchemar.

Une expérience en Équateur hors du commun

Les voyageurs sont toujours en quête d’aventure, et on peut dire que cette fois, Yann mais aussi ses compagnons de voyage tout comme des milliers d’autres voyageurs, ont eu leurs doses d’adrénaline en Équateur. Voyager en tant de crise sanitaire mondiale est très compliqué.

La grande question maintenant pour lui comme les autres grands voyageurs, c’est quand pourront-ils repartir, mais surtout est-ce que l’envie sera toujours là…