Crédit immobilier : Pourquoi sera-t-il plus cher au 1er octobre ?

Crédit immobilier plus cher ? La Banque de France calcule le taux d’usure tous les trois mois, en tenant compte des taux moyens des trois mois précédents, majorés d’un tiers. Qu’en est-il pour les personnes concernées ?

Le taux légal maximal du crédit immobilier, également appelé taux d’usure, passera le 1er octobre de 2,57% à 3,05% pour un prêt de 20 ans ou plus, a annoncé mercredi la Banque de France. Pour les crédits immobilier de moins de vingt ans, le taux passera de 2,60 % à 3,03 %, soit une hausse de plus de 40 points de base.

Un taux visant à protéger des abus

Ce taux vise à protéger les particuliers contre les conditions abusives des prêts en plafonnant les frais liés à la souscription d’un prêt : notamment les taux d’intérêt pratiqués par les banques et les éventuelles commissions des courtiers ainsi que les primes d’assurance emprunteur.

Le taux d’intérêt est calculé chaque trimestre par la Banque de France. Elle se base sur les taux moyens pratiqués par les banques pour les crédits, puis elle les augmente d’un tiers. Le montant du taux d’usure varie en fonction du type de crédit utilisé.

Avec l’augmentation des taux d’intérêt cette année, de plus en plus de demandes de prêts immobiliers sont refusées pour dépassement du taux d’usure – une protection pour les emprunteurs qui est réévaluée tous les trois mois.

Toutefois, les avantages dont bénéficient les emprunteurs ne seront peut-être pas durables, car les taux devraient augmenter le mois prochain.

Des crédits immobilier plus chers, un obstacle pour les courtiers

Ces taux plafonds sont contestés, principalement par les courtiers qui estiment que cela constitue un obstacle à l’obtention de crédits immobiliers. D’un autre côté, d’autres soutiennent qu’un taux d’usure de 3 % peut résoudre la plupart, sinon tous les problèmes qui bloquent récemment.

En conséquence, les particuliers devront faire face à des coûts supplémentaires s’ils contractent de nouveaux prêts.

La hausse des taux d’intérêt sur les nouveaux prêts immobilier est perceptible depuis le printemps, les banques répercutant le durcissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), via une hausse de son taux directeur, pour lutter contre l’inflation.