Si un employé ne peut se présenter au travail en raison du manque de carburant, le droit du travail le protège-t-il encore ? Dans certaines entreprises, on se demande si la force majeure peut être invoquée pour justifier une absence au travail dans ce cas.
Un cas de force majeure doit être « imprévisible », « irrésistible » et indépendant de la volonté des personnes concernées.
Le critère d’imprévisibilité peut ne pas être reconnu dans la situation actuelle. En droit du travail, la force majeure est rarement reconnue.
Pour justifier son absence, l’employé devra prouver qu’il n’avait pas d’autre moyen que sa voiture pour se rendre au travail. Cela peut être complexe à faire s’il utilise occasionnellement ou qu’il est possible d’utiliser d’autres moyens de transport, comme le covoiturage ou les transports publics.
Bien que le fait qu’un employé ne puisse pas se rendre au travail en raison de la pénurie ne puisse invoquer la force majeure, une absence ou un retard au travail peut néanmoins être justifié.
Si l’employé ne peut se déplacer, est-il pénalisé ?
Dans la situation actuelle, les employeurs devraient se montrer plus compréhensifs si un employé est dans l’incapacité de se rendre physiquement au travail.
Si un employeur envisage de donner une sanction, celle-ci doit être adaptée à l’erreur commis.
Par exemple, si le salarié est en retard et qu’il a prévenu son patron à l’avance que cela pourrait arriver en raison des transports en commun ou de contraintes familiales, alors distribuer une sanction disciplinaire pour cette seule raison n’aurait pas de sens.
Comment prévenir son employeur ?
Par exemple, si vous ne pouvez pas vous rendre à votre entreprise pour une raison quelconque, envoyez-lui un courriel expliquant la situation, accompagné d’une photo comme preuve.
Mais avant cela, essayez d’explorer d’autres possibilités : transports en commun, covoiturage, vélo ou télétravail si cela est possible.
Tant les employeurs que les employés gagneraient à discuter et à se mettre d’accord sur d’autres solutions possibles, comme la modification des horaires de travail, le télétravail ou la prise de congés.