Face à une envolée inattendue des taxes foncières en 2023, de nombreux propriétaires sont pris au dépourvu. Plongeons au cœur de cette hausse marquée et des décisions municipales qui font grimper la note cette année.
Les propriétaires, lorsqu’ils découvriront leur avis de taxe foncière cette année, pourraient bien avoir une surprise. Une hausse standard de 7,1% est attendue à l’échelle nationale, une conséquence directe de la révision à la hausse des valeurs locatives cadastrales. Mais au-delà de cette augmentation, quelques villes ont opté pour une hausse encore plus drastique.
Les moteurs de cette augmentation
Si l’an dernier, l’augmentation était contenue à 3,4%, cette année, le pourcentage a pratiquement doublé. Ce changement est calibré selon un indice annuel mesurant l’évolution des prix à la consommation. Cependant, l’élément saillant est la décision de certaines municipalités d’appliquer des hausses bien supérieures.
Suite à la suppression d’une importante source de revenus fiscaux pour les villes, celles-ci se retrouvent dans une situation délicate. Bien que des promesses aient été faites pour compenser cette perte en redirigeant certains fonds vers les collectivités locales, il est de plus en plus évident que cela pourrait ne pas combler entièrement le manque à gagner. Ce contexte pousse donc certaines d’entre elles à considérer la taxe foncière comme un outil de récupération financière.
Des villes qui marquent le pas
Certaines villes ont fait le choix d’une montée en flèche de cette taxe. Pour donner un ordre d’idée, dans certaines métropoles majeures, les propriétaires pourraient s’attendre à des augmentations significatives selon la taille et la nature de leur bien immobilier.
Mais d’autres surprises pourraient également attendre les propriétaires. En effet, des augmentations pourraient se cacher sous des postes moins connus sur les avis, touchant des services municipaux variés.
En 2023, une hausse significative de 7,1% des valeurs cadastrales est prévue. Cela signifie que même si la municipalité locale ne modifie pas le taux de la taxe foncière, la facture augmentera de facto de 7,1%. De plus, un certain nombre de municipalités ont décidé de relever encore plus leurs taux cette année. Près de 19% des municipalités ont adopté cette approche. Et pour quelques-unes, cette augmentation est particulièrement notable.
Quelques exemples d’augmentation sur un an :
- Annemasse : 18% + 7,1% = 25,1%
- Bobigny : 18,5% + 7,1% = 25,6%
- Bordeaux : 4,5% + 7,1% = 11,6%
- Cherbourg : 5% + 7,1% = 12,1%
- Cogolin : 13,9% + 7,1% = 21%
- Colomiers : 7,7% + 7,1% = 14,8%
- Corbeil-Essonnes : 11,6% + 7,1% = 18,7%
- Grenoble : 25% + 7,1% = 32,1%
- Limoges : 10% + 7,1% = 17,1%
- Lyon : 9% + 7,1% = 16,1%
- Metz : 14,3% + 7,1% = 21,4%
- Mulhouse : 4,9% + 7,1% = 12%
- Nevers : 6% + 7,1% = 13,1%
- Paris : 51,9% + 7,1% = 59%
- Pontoise : 11,9% + 7,1% = 19%
- Pont-Saint-Esprit : 5,3% + 7,1% = 12,4%
- Quimperlé : 15% + 7,1% = 22,1%
- Rambouillet : 19,2% + 7,1% = 26,3%
- Rézé : 4,6% + 7,1% = 11,7%
- Saint-Etienne : 8% + 7,1% = 15,1%
- Troyes : 9% + 7,1% = 16,1%
- Villeneuve-d’ascq : 6,3% + 7,1% = 13,4%
Des mesures d’allègement pour certains groupes de personnes ?
Malgré cette pression fiscale, des mesures d’exonération existent, principalement en faveur des ménages les plus modestes. Ces mesures concernent notamment certaines allocations et des groupes d’âge spécifiques, sous conditions définies. De plus, certaines propriétés, selon leur statut, pourraient également bénéficier d’allègements.
Quoiqu’il en soit, c’est une déception pour les propriétaires français face aux promesses régulières de baisse d’impôts.